Le service public pénitentiaire assume une double mission : il participe à l’exécution des décisions et sentences pénales et au maintien de la sécurité publique et il favorise la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire. Il est organisé de manière à assurer l’individualisation des peines.

Les établissements pénitentiaires sont gérés par la Direction de l’Administration Pénitentiaire (DAP) placée sous la tutelle du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Au plan organisationnel, l’Administration Pénitentiaire éprouve des difficultés pour assurer son rôle de supervision sur les Maisons d’Arrêt et de Correction (MAC), par manque de ressources financières, matérielles et humaines. De plus, elle n’est pas investie d’une autonomie de gestion : ses allocations budgétaires et son personnel sont gérés respectivement par la Direction des Affaires Financières et du Patrimoine (DAFP) du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et par le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative.

L’exécution des peines

L’administration pénitentiaire prend en charge les personnes placées sous main de justice. Les mesures prononcées à leur égard interviennent avant ou après jugement et sont exécutées soit en milieu fermé, dans les prisons, soit en milieu ouvert, avec ou sans enfermement préalable.

En milieu ouvert, dans le cadre de mesures non privatives de liberté tels le contrôle judiciaire, le sursis avec mise à l’épreuve ou le travail d’intérêt général, les personnes sont suivies et contrôlées par des services pénitentiaires d’insertion et de probation sur saisine des autorités judiciaires. En milieu fermé, il s’agit de prévenus, en attente de jugement, ou de condamnés, soumis à une peine privative de liberté.

La réinsertion sociale

En collaboration avec des partenaires publics ou associatifs, l’administration pénitentiaire met en place des dispositifs d’insertion qu’elle propose aux détenus ou aux personnes faisant l’objet d’une mesure restrictive de liberté : hébergement ou suivi médical par exemple. En milieu fermé, les actions menées par les services pénitentiaires d’insertion et de probation doivent permettre aux détenus de préparer leur sortie et de retrouver une place dans la société. En milieu ouvert, les travailleurs sociaux des services pénitentiaires d’insertion et de probation ont un rôle de contrôle, de conseil et d’orientation vers les organismes compétents.  Ces principes de réinsertion ne sont pas véritablement appliqués à l’ensemble des détenus dans les prisons ivoiriennes.


Les prisons doivent être gérées dans un cadre éthique soulignant l’obligation de traiter tous les détenus avec humanité et de respecter la dignité inhérente à tout être humain. Par ailleurs, l’évolution générale des mœurs autant que le contexte économique et social ont modifié le profil des personnes placées sous main de justice. L’administration pénitentiaire a non seulement pour rôle de les contrôler, mais aussi de les préparer à retrouver leur place dans la société en limitant, dans toute la mesure du possible, les risques de récidive.

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