Au
chapitre de la réinsertion sociale, il est important de souligner que dans la
quasi-totalité des établissements les détenus sont confinés dans l’oisiveté et
la monotonie. Il n’existe pas de dispositifs de mise au travail des détenus,
encore moins d’activités socio-éducatives, à l’exception de la MACA et des
établissements pénitentiaires qui disposent de champ pénal. Cette situation ne
contribue pas à donner, à un grand nombre détenu, la confiance et les
compétences nécessaires à leur réinsertion sociale. Elle constitue
un facteur réducteur dans la préparation à la sortie des détenus.
La Direction
de l’Administration Pénitentiaire ne dispose pas de moyens humains suffisants
pour assurer sa mission de surveillance et de préparation à la réinsertion sociale
des détenus. Ce manque de personnel influe négativement sur la sécurité des
prisons, en ne permettant pas aux surveillants de pourvoir tous les postes de
garde identifiés. Cependant, cette insuffisance ne doit pas favoriser une
pratique largement répandue au cours de laquelle des pouvoirs dans la gestion
des détenus sont dévolus à certains d’entre eux. Cette pratique, qui va à
l’encontre de la réglementation pénitentiaire est l’une des causes des conflits
inhérents à la vie en groupe. L’insuffisance du personnel est accentuée par
l’absence d’une formation appropriée, en formation initiale et continue.
Ainsi, la DAP devrait développer le travail pénitentiaire,
en diversifiant les secteurs d’activités dans le domaine de la production,
notamment l’agriculture, le maraichage, l’aviculture, l’élevage et l’artisanat.
La DAP devrait aussi mettre en place des dispositifs de réinsertion sociale au
profit des détenus autour d’un programme de vie active en prison qui englobe
les activités socioculturelles et sportives, les cours d’alphabétisation
fonctionnelle, la remise à niveau scolaire et la formation qualifiante.
Enregistrer un commentaire